Un ancien infirmier avoue 100 meurtres en Allemagne à son procès
Un ancien infirmier allemand, Niels Högel, a admis ce mardi 30 octobre 2018 à l'ouverture de son procès les 100 meurtres de patients dont on l'accuse, une affaire sans précédent dans l'histoire allemande d'après-guerre.
Après une minute de silence à la mémoire des victimes et la lecture de l'acte d'accusation, la cour a demandé à M. Högel si les accusations le visant étaient justes. "Oui", a-t-il répondu à voix basse.
Pourquoi avoir décidé de tout reconnaître ? "En lisant les dossiers les souvenirs me sont revenus et avec la thérapie (...) j'ai commencé à reconnaître l'ampleur" du crime, a-t-il dit dans l'après-midi, évoquant aussi "sa honte".
"Que ça vienne comme ça, je ne m'y attendais pas. On a une chance de faire un grand pas en avant maintenant", a réagi le petit-fils d'un défunt, Christian Marbach, pour qui Högel apparaît désormais comme "un petit tueur de masse vulnérable".
Cet homme de 41 ans, qui purge déjà une peine de prison à perpétuité depuis près de dix ans pour six crimes similaires, faisait face à des dizaines de proches de défunts réunis dans le centre polyvalent d'Oldenbourg, dans le nord-ouest de l'Allemagne, faute de place suffisante au tribunal.